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L'astrologie des musulmans :
Ce n'est pas seulement par amour de la science que les Arabes cultivèrent l'astronomie; l'étude des astres leur était aussi indispensable pour prédire l'avenir: les Arabes furent avant tout des astrologues. Ils eurent d'abord besoin de méthodes de calcul et des tables déjà établies, et les découvrirent dans les ruines des bibliothèques byzantines, et aussi des Indes, où les astronomes grecs avaient de nombreux adeptes.
Jafar Abu Ma'shar est surtout célèbre par son traité d'astrologie, mais l'astronome le plus doué fut certainement al-Battani (Albategnius), qui mourut en 928. On lui doit de nombreuses observations et divers procédés mathématiques nouveaux pour le calcul de la position des planètes. Au XIIIe siècle fut encore construit l'observatoire de Maraga (près de Tabriz, en Perse) et, au XVe, celui de Samarkand, qui devaient avoir leurs périodes de gloire.
Les Méthodes scientifique de l'astronomie chez les musulmans :
Ils entreprirent de procéder à une observation systématique et à une recherche méthodique des étoiles ce qui les plaçait à l’avant garde du progrès en matière d’astronomie, et cela pour plusieurs siècles. AI Mamoun fit édifier dans le quartier le plus élevé de Bagdad, près de la porte Chammassiya, un observatoire sous la direction de «Yaya», ses astronomes surveillaient méthodiquement le mouvement des planètes.
AI Farghani calcula les longitudes terrestres et fut le premier à découvrir que le soleil et les planètes décrivaient des orbites en sens contraire du mouvement diurne.
Mais surtout AI Battani calcula avec précision les différences de longueurs de l’année du Tropique et de l’année sidérale en mesurant la révolution de la terre autour du soleil. Il perfectionna les études astrologiques d’AI Khowaresmi par de nouvelles recherches sur l’apparition de la nouvelle lune, sur les éclipses de soleil et de lune et sur les parallaxes. Il calcula également avec plus de précision l’obliquité de l’écliptique et découvrit de nouvelles méthodes propres à déterminer la latitude d’un lieu.
lbn AI-Haïtham découvrit que tous les corps célestes y comprit les étoiles fixées émettaient leur propre lumière, la lune seule recevant sa luminosité du soleil, voici ce qu’il dit «Ce n’est pas un rayon partant de l’oeil qui produit la vision. C’est au contraire l’objet perçu qui envoie ses rayons vers l’oeil, lequel les assimile par le truchement de son corps transparent». AI Hazen explora les divers domaines de l’optique géométrique. Au cours d’une longue série d’expériences méthodiques, il en vient à étudier tout ce que les sources de lumières peuvent lui enseigner. Il est le premier à se servir pour ses expériences d’une chambre noire (ancêtre de l’appareil photographique) qui lui fournit la preuve de la trajectoire rectiligne du rayon lumineux et, c’est à peine s’il ose en croire ses yeux, du renversement des images.
AI Hazen découvre également l’explication de la réfraction de la lumière à son passage d’un milieu dans un autre, de l’air dans l’eau par exemple, découverte qui lui permet de calculer avec une étonnante précision l’épaisseur de la troposphère qu’il évalue à quinze kilomètres (mesures actuelles : 6Km au pâle, et 17Km à l’équateur). Il étudie les causes du halo lunaire, de la formation du crépuscule, de l’arc-en-ciel. Il applique ses connaissances à la fabrication d’instruments d’optique. Il étudie et calcule la réflexion dans le miroir concave du segment sphérique et de la section conique et découvre les lois de la projection lumineuse. Il étudie le pouvoir calorifique et grossissant tant du miroir concave que de la loupe et imagine la première paire de lunettes.
AI Kindi introduisit dans la géométrie la détermination au moyen du compas, calcula les poids spécifiques de divers liquides et procéda à des expériences basées sur les lois de la gravitation et de la chute des corps.
Conclusion :
Les observations astronomiques des Arabes se firent de plus en plus nombreuses, le perfectionnement sans cesse croissant de leurs instruments de mesure, d’observation et le soin toujours plus grand qu’ils apportaient à l’exploration du ciel leur permettait avec le temps de déterminer et d’évaluer de façon toujours plus précise les orbites du soleil, de la lune et des planètes
Les astronomes arabes nous ont laissé de nombreuses tables pour le calcul du mouvement des planètes (tables de al-Battani, tables hachémites, tables de Tolède, tables Alphonsines, etc.) qui furent en usage pendant tout le Moyen age, malgré leur très grande complexité due à l'utilisation du système de Ptolémée.